Salut à tous,
La récente interview de Tim Kerrison, entraîneur chez Sky,
expliquant le concept de périodisation inversée, m’a donné envie d’en savoir
plus sur le sujet. Il semble présenté comme un des éléments clé dans les résultats impressionnant de leur équipe au
niveau performance.
Celui-ci n’est évidement pas le seul et vient compléter d’autres concepts fort
judicieux comme moins de courses= plus de fraîcheur =des pics de formes plus
marqués possibles (du bon sens en fait !) ou encore vivre en altitude et s’entrainer
en bas. Accompagné par de fortes recherches dans l’optimisation du matériel et de la
position du coureur, on a eu une démonstration de leur puissance pas si illogique
sur le Tour de France 2012.
La tradition dans les sports d’endurance veut que l’on fasse
beaucoup de volume à faible intensité avant de foncer vers des exercices plus difficiles
pour préparer les compétitions. Développer la base aérobie, le volume c’est la
clé, voilà ce que l’on peut lire dans
beaucoup d’ouvrages sur les sports d’endurance
dont le cyclisme. Mais depuis une dizaine d’année des entraîneurs ( dans la natation surtout) proposent une
approche complètement différente : la périodisation inversée.
Cette dernière propose de conserver de l’intensité, faire
progresser la puissance et la vitesse sur de courtes séances avant d’aller vers
des plus longues. On joue ainsi sur la fraîcheur de l’athlète en période hivernal bien plus aptes à
encaisser de bonnes sollicitations intensives quand les compétitions sont
encore loin. Ensuite le volume augmente mais sans sacrifier l’intensité. Ainsi
on apprend à rouler vite pas longtemps avant de rouler vite longtemps.
Evidemment cela s’applique avant tout à des athlètes
ayant un certain vécu sportif leur
permettant de travailler rapidement en intensité. On ne fera pas démarrer un
débutant par de la PMA ! J
Pour un athlète déjà bien entraîné depuis des années, je pense que cette méthode est vraiment intéressante
Pourquoi faudrait il à chaque fois repartir par du foncier à basse intensité comme
si on était débutant dans le sport ?
Les dernières recherches montrent bien les adaptations
engendrés par les différents niveaux d’intensités comme encore ce tableau trouvé
sur l’excellente page de Nick Grantham.
Et celui de Coggan! |
Ainsi jusqu’à maintenant j’étais plutôt sur la méthodologie
classique( en parlant avec les échelles d’intensité): I1/I2 à la
reprise, puis I2/I3 + I7, pour ensuite finir à I4 + I5/I6 à l’approche des
compétitions. La reverse périodisation propose d’aller rapidement vers I4+, I5/I6,
puis d’ajouter des phases plus longues à I3/I4 ( SST), pour finir en rallongeant encore avec du I2/I3+ I7. A l’approche des compétitions parfaire
par un nouveau cycle I4, I5/I6. Donc développer la puissance et ensuite s’entrainer
pour la maintenir le plus longtemps possible !
Je pense que cette méthode est totalement adaptée à ma région froide l’hiver. Surtout cette
année où l’on vient de passer 3 mois
dans la neige ou presque. Pourquoi se forcer à rouler longtemps dans le froid à
faible intensité avec tous les risques que cela comporte de blessures, maladies
alors que ça va finalement peu rapporter. A la place faire du qualitatif court sur home trainer,
route ou vtt, et faire des sorties mi longue ( 2 à 3h) quand c’est possible à I3 ( ou bien ski de
fond, raquette) semble un bon compromis pour passer l’hiver. Finalement quand je
regarde mon entrainement depuis
mi-Janvier , je n’en suis pas loin. Que des sorties courtes à cause de la météo sur 1 h à 1h30 que
se soit sur HT ou route avec un IF élevé entre 0.85 et 0.95 et quelques sorties
de 2 à 3 heures réalisés en raquettes. Résultat et comme je le disais dans mon précédent post une forme vraiment bonne et supérieure à 2012. Plus de qualitatif moins de
volume…
A méditer donc...
Il serait intéressant de comparer les différentes méthodes reconnues ( Grappe, Friel/Coggan, Kerrison) en fonctions de ses objectifs et voir si on ne pourrait pas en extraire une trame optimisée de modèle développement de la performance en cyclisme sur route. Je vais m'y pencher et je pense que ça fera l’objet d’un futur
article…
3 commentaires:
La Team Sky a révolutionné les méthodes d’entraînements du cyclisme. Et ceci grâce à des entraîneurs qui viennent d'autres sports.
Leurs méthodes d’entraînements à de nombreux avantages, chaque coureur un programme bien définie et des pics de forme bien définie. De plus vu que les coureurs courent moins, ils ne gaspillent pas de l’énergie dans les transferts avant et après la course, les coureurs qui courent moins sont plus frais.
De plus, Sky a vraiment cherché et optimisé les nouvelles technologies, et chaque coureurs connaissent leurs limites et grâce au SRM ils savent ce qu'ils peuvent faire ou non .
Certes à la télé c'est pas très bien à regarder, mais Sky est en avance sur les autres équipes.
Salut,
Oui j'espère vraiment que tous ces arguments sont vrais et que les performances sont du uniquement à leurs méthodes. Ceci dit voir rentrer un coureur chez SKY et le voir devenir une vraie bête comme à la belle époque de l'US Postal me laisse encore un peu perplexe.Avec tout ce qu'on a vu ces derniers temps c'est normal d'avoir des craintes...
Une des solutions pour faire apaiser les rumeurs seraient de publier leurs entraînements et prise de sang ( mais on peut rêver, car après on peut interpréter leurs courbes)..
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